En première approche, la norme de qualification des soudeurs plastiques (NF EN 13067, déc. 2012) est complexe. Il faudra plusieurs lectures pour en saisir toutes les subtilités et les implications.
Pour ceux qui connaissent la norme NF EN ISO 14732 – Octobre 2013, définissant l’épreuve de qualification des soudeurs métal, la compréhension de la norme plastique est plus aisée. En effet, cette dernière est à la base de la norme EN 13067, définissant l’épreuve de qualification des soudeurs plastiques.
Comprendre l’esprit de la norme et la complexité ne devient alors qu’une question de coûts financiers. Doit-on alors investir x millier d’euros pour la qualification de ses soudeurs ?
Quant au choix des qualifications, il doit être minutieux et fonction de bien des facteurs dont, en priorité, vos modes opératoires et vos matériaux.
À l’origine, la norme NF A88-800 octobre 1990, définissant les épreuves de qualification des soudeurs plastiques, était presque une copie conforme de celle des métaux. Mais, le monde de la plasturgie français n’est pas encore prêt à une telle complexité et cette norme est épurée en septembre 2003. Elle devient la NF EN 13067.
Révisée en décembre 2012, la version actuelle permet à toute entreprise réalisant des soudures en thermoplastique de prouver au niveau européen la compétence de ses soudeurs et, par la même occasion, la maîtrise de son process.
La coordination des opérations de soudure
Dans le domaine du soudage des métaux, cette tâche est confiée à un coordinateur en soudage (IWS, IWT ou IWE). Toujours en métallurgie, elle est rendue obligatoire dans la norme EN ISO 3834 (NF EN ISO 3834 – Avril 2006 : Exigences de qualité en soudage par fusion des matériaux métalliques), mais en plasturgie, rien n’est normalisé de la sorte.
Cependant, rien ne vous empêche d’appliquer les mêmes procédures et le même système de suivi qualité. Ainsi, la norme EN ISO 3834 est fort bien élaborée et transposable pour la chaudronnerie des thermoplastiques.
Qualification du mode opératoire de soudage (QMOS)
La norme NF A 89-803 – octobre 1992, définissant la qualification de mode opératoire de soudage pour les assemblages thermoplastiques, n’est plus en vigueur actuellement. Toutefois, lorsque vous êtes obligé de qualifier votre mode opératoire d’un assemblage soudé thermoplastique, vous devrez vous y référer.
L’épreuve de qualification de soudeur thermoplastique exige un descriptif de mode opératoire de soudage (DMOS) et non une qualification (QMOS). L’entreprise n’a donc besoin d’une QMOS qu’en cas d’exigence réglementaire ou du donneur d’ordre.
Dans la pratique, suivez cette norme. En effet, elle précise les essais de qualification auxquels les assemblages soudés doivent satisfaire pour obtenir une qualification de mode opératoire de soudages des assemblages thermoplastiques.
Vous aurez toutes les informations pour :
- déterminer tous les paramètres variables de soudage ;
- décrire le mode opératoire ;
- réaliser des éprouvettes ;
- tester les éprouvettes représentatives de votre process ;
- constituer le dossier de qualification ;
- garantir ainsi la maîtrise de votre process et tous les process entrant dans le domaine de validité.
A noter
Une qualification du mode opératoire de soudage (QMOS) appartient à l’entreprise et plus particulièrement à l’atelier ou au chantier placé sous sa responsabilité directe. Elle n’est pas valable dans les ateliers ou les chantiers de ses sous-traitants, sauf accord du donneur d’ordre.