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Le best of presse : au fil de l’actu sci-tech #8

Posté le par Intissar EL HAJJ MOHAMED dans Informatique et Numérique

Tous les mois, nous épluchons la presse française et internationale pour vous proposer une sélection des informations scientifiques et technologiques les plus incontournables, amusantes, surprenantes ou simplement de grande utilité !

Ici vous trouverez notre récap’ de l’actualité scientifique et technologique qui a bercé ou chamboulé la fin de l’année dernière mais aussi le tout début de 2022. Et comme nous sommes d’humeur festive, et que janvier n’est pas encore écoulé, nous osons – malgré le blasphème, d’accord – vous souhaiter une bonne année ! Double joie : le traditionnel bonus vous attend à la fin de cet article.

Il n’y a pas de mâle à cela

Espèce menacée, les condors de Californie n’ont pas dit leur dernier mot, loin de là… Ainsi, la San Diego Zoo Wildlife Alliance a annoncé, dans la revue académique Journal of Heredity, la naissance – en 2001 et 2009 – de deux poussins mâles issus d’œufs non fécondés. Une première chez les condors ! Il s’agit là d’un phénomène bien particulier, connu sous le nom de parthénogenèse, et repéré ici grâce à des analyses d’ADN de routine effectuées sur les nouveaux-nés devenus adultes. Précédemment observée chez d’autres espèces (d’oiseaux, de lézards et de poissons, notamment), la parthénogenèse est une forme de reproduction asexuée ne nécessitant pas l’intervention d’un mâle. Selon la BBC, qui consacre un article à cette découverte surprenante, on ne répertorie aujourd’hui que près de 500 condors dans le sud-ouest américain et au Mexique. Les savoir capables de parthénogenèse redonne de l’espoir quant à la survie de ces rapaces !

Une deuxième patiente, sans traitement, est guérie du VIH

Après avoir contracté le VIH, une trentenaire, diagnostiquée séropositive en 2013 et n’ayant pris de traitement antirétroviral que pendant quelques mois (en 2017), ne présente dans son sang plus aucune trace du virus à l’état intact. C’est ce que conclut une étude publiée dans la revue académique Annals of Internal Medicine. Ces cas de guérison spontanée sont extrêmement rares. En effet, comme le souligne Franceinfo, cette femme originaire d’Argentine n’est que la deuxième personne connue à être guérie du virus sans aucun traitement antirétroviral. Le média français rappelle que le premier cas de guérison spontanée a été rapporté en 2020. Il s’agissait alors d’une femme âgée de 67 ans, en Californie.

Mona Lisa sait pourquoi les sardines rétrécissent

Au travers de son projet scientifique, baptisé Mona Lisa, l’Ifremer a étudié la baisse de la taille des sardines en Méditerranée. Et pour cause : “en Méditerranée, leur taille est passée de 15 à 11 cm en moyenne, leur poids de 30 g à 10 g, et les sardines de plus de deux ans ont disparu”, explique l’institut de recherche sur son site web. Des évolutions alarmantes, en premier lieu pour les poissons concernés, mais aussi pour les humains : “les sardines plus petites et plus jeunes sont très peu valorisables commercialement”, note l’Ifremer. Selon les résultats de cette étude, la baisse de la taille des sardines est attribuable à leur alimentation ! En effet, le plancton, dont se nourrissent les sardines, est devenu moins nourrissant. Dans le golfe du Lion, situé en mer Méditerranée française, Mona Lisa a analysé la baisse de la qualité du phytoplancton (micro-algues). Non seulement la production de plancton a diminué, mais à cela s’ajoute aussi une baisse de la taille de ces organismes. Plus petites, les cellules planctoniques sont donc moins énergétiques pour les sardines qui les consomment.

Faire la pluie et le beau temps

À l’occasion du centenaire du Parti communiste, la Chine aurait utilisé une technologie de “cloud-seeding” (littéralement : ensemencement de nuages), pour dégager temporairement le ciel de la capitale.  L’opération se serait déroulée à Pékin, pendant deux heures, le 30 juin 2021, soit la veille de cette fête nationale. Elle aurait ainsi permis aux célébrations de se dérouler sous un ciel bleu. C’est ce que rapportait en décembre le quotidien hongkongais South China Morning Post qui précise que l’information provient d’une étude de l’université de Tsinghua. Selon le Guardian, l’étude, publiée dans la revue académique Environmental Science, décrit la manœuvre de “cloud-seeding” comme ayant eu recours à des fusées remplies d’iodure d’argent. Lancées dans les airs, ces fusées auraient stimulé la tombée de pluies artificielles. Toujours d’après le média britannique, les auteurs de l’étude assurent que ces précipitations auraient, de plus, fait diminuer de deux-tiers la concentration en particules fines PM2.5 et ainsi réduit (temporairement) le taux de pollution dans la ville chinoise. Le pays n’en est pas à son coup d’essai. En effet, le Guardian rappelle que la Chine est l’un des premiers promoteurs du cloud-seeding : le gouvernement chinois serait même allé jusqu’à dépenser, “pendant les cinq ans précédant 2017”, plus d’1,3 milliard de dollars pour soutenir cette technologie.

Mais l’ambition, semblerait-il, dépasse les nuages. Plus impressionnant encore, un “soleil artificiel”, cinq fois plus chaud que le véritable astre au cœur du Système solaire, aurait été créé en Chine, rapporte l’Independent en s’appuyant sur les informations d’un média de l’Etat chinois. Attention, il ne s’agit pas là d’une étoile, mais d’un réacteur à fusion nucléaire connu sous le nom d’EAST (pour Experimental Advanced Superconducting Tokamak, le tokamak étant un dispositif de confinement magnétique expérimental nécessaire à la fusion nucléaire). C’est un record, précise l’Independent, puisque l’EAST a fonctionné pendant plus de 17 minutes tout en atteignant la température de 70 000 000 °C ! Le but ? Parvenir à utiliser l’EAST comme une source quasi inépuisable d’énergie “verte”, nous informe le Smithsonian, édité à Washington.

Pouponnière géante de bébés poissons

On a presque envie d’agiter un hochet et de ronronner en extase (“Qui est un gentil petit poisson ? Mais oui, c’est toi !”) devant cette immense ribambelle de bébés poissons ! Plus sérieusement, il s’agit de nids de poissons. L’information a été repérée par le magazine en ligne LiveScience : la plus grande nurserie de poissons a été découverte sous la mer de Weddell en Antarctique ! Dans cette pouponnière spéciale d’une superficie de 240 kilomètres carrés, ce sont 60 millions de nids de poissons des glaces (“icefish” en anglais) qui jonchent le fond marin, surveillés par des poissons adultes. Dans le quotidien suisse Le Temps, on apprend que cette colonie, située à 500 mètres de profondeur, a été découverte de nuit, en février 2021, par une équipe de chercheurs à bord du brise-glace allemand Polarstern et appartenant à l’Institut Alfred Wegener (en Allemagne). Toujours selon Le Temps, des dizaines de milliards d’œufs patientent dans cette nurserie. LiveScience donne en effet le chiffre suivant : un nid contient en moyenne 1 700 œufs. À la lumière de cette donnée, nous nommons les parents poissons des glaces héros du jour.

Inoubliable James Webb

Nous n’allions quand même pas publier un Best of Presse sans aucune mention du télescope spatial James Webb, lancé le 25 décembre 2021 ! Si l’envie vous prend un jour, sait-on jamais, il vous est possible de suivre en temps réel sa position exacte par rapport à la Terre (ainsi que divers autres paramètres), grâce à cet outil en ligne mis à disposition par la Nasa. Mais au fait, en quoi consiste la mission du successeur de Hubble ? Pour répondre à cette question (mais pas que), Numerama a concocté un guide complet, en 13 questions-réponses. Dans un nouvel article, publié le 15 janvier 2022, le site d’information français a annoncé que l’observatoire spatial était désormais très proche de sa destination, ayant déjà couvert “90 % de la distance qui le sépare de son point d’arrivée”. Son point d’arrivée, c’est le point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil. Le télescope James Webb avance actuellement à vitesse réduite, à près de 300 mètres par seconde, détaille Numerama, et il devrait atteindre le point de Lagrange L2 fin janvier 2022.

Un écran tout en saveurs

Lécher un écran de télévision et en goûter les saveurs. Une invention qui pourrait susciter en tout lecteur une première question : “mais pourquoi ?”. Dans Reuters, réponse de l’inventeur japonais, Homei Miyashita, professeur à l’université Meiji à Tokyo : alors que le monde est toujours plongé en pleine pandémie de Covid-19, “l’objectif est de permettre aux gens de vivre l’expérience de manger dans un restaurant à l’autre bout du monde, tout en restant chez eux”. Baptisé “Taste The TV” (TTTV), l’appareil est encore à l’état de prototype. Comme expliqué par Reuters : le dispositif utilise un carrousel de 10 sprays dont la combinaison produit un goût imitant celui de telle ou telle nourriture. Ce mélange est vaporisé sur un film jetable, disposé sur l’écran du TTTV, et l’utilisateur peut alors s’en délecter. Dans cette vidéo, une démonstratrice dit avoir goûté du chocolat :

Homei Miyashita a déclaré à Reuters que la production d’un TTTV à échelle commerciale devrait quand même coûter 100 000 yen, soit 875 $. Néanmoins, poursuit l’agence de presse, plusieurs entreprises se sont rapprochées de l’inventeur dans l’idée d’appliquer sa technologie autrement : par exemple, fabriquer un appareil qui permet de donner un goût de pizza ou de chocolat à un morceau de pain grillé. Quant à Homei Miyashita, sa volonté à terme est de pouvoir créer une plateforme, à l’image de Spotify ou Deezer, contenant une librairie de goûts “téléchargeables” et à portée de main (ou devrions-nous dire, de langue…).

Bonus : une carte des épaves bretonnes !

Le quotidien régional breton Le Télégramme a passé au peigne fin les chiffres du Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine). L’analyse de données a permis de cartographier les emplacements des épaves dans les eaux bretonnes, en particulier, mais aussi au large de toutes les régions côtières françaises. Il s’avère que la France compte 4 700 épaves (dont 4 200 autour des côtes métropolitaines) : parmi celles-ci, pas moins de 1 300 épaves sont bretonnes. Interrogé par Le Télégramme, Jean-Louis Trébaul, référent de la base de données du Shom, indique que sur les 1 300 épaves bretonnes, 711 n’ont pas été identifiées. Dans un graphique, en se basant toujours sur les données du Shom, Le Télégramme a classé par types le nombre d’épaves recensées. Ainsi, la majorité (au nombre de 1 879) des épaves répertoriées en France, n’appartient pour l’instant à aucune des catégories connues (celles-ci étant “pêche”, “commerce”, “vapeur”, “transport”, “militaire”, “débris”, “services maritimes”, “plaisance”, “autre” et “aviation”).

Crédit image de une : Intissar El Hajj Mohamed // Techniques de l’Ingénieur

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Posté le par Intissar EL HAJJ MOHAMED


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