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Assises de l’eau : comment moderniser l’eau

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

L’annonce du départ de Nicolas Hulot le 28 août a éclipsé les conclusions du premier volet des Assises de l’eau annoncées le 29 août. 17 mesures visent à relancer l’investissement dans les réseaux d’eau et d’assainissement, suivant trois axes stratégiques. A la veille de l’ouverture du second volet, retour sur ces premières conclusions.

Selon un diagnostic élaboré dans le cadre des Assises de l’eau, un litre sur cinq se perd dans les réseaux d’eau à cause de fuites. Il existe de forts contrastes en fonction des services et des régions. Lutter contre ces fuites dans les territoires ruraux constitue le premier axe du plan d’actions mis en place. Pour ce faire, doubler le rythme de renouvellement des canalisations est le premier levier que les acteurs veulent actionner.

Des réseaux modernes avec un meilleur service

Actuellement, le cycle de renouvellement des réseaux est de 170 ans. L’ambition du plan est de le diviser par deux, à 85 ans. Entre 2019 et 2024, les investissements dans les infrastructures vont augmenter de 5 milliards d’euros, passant de 36 à 41 milliards d’euros. Deux milliards d’euros seront notamment consacrés au renouvellement des réseaux dans les zones les moins favorisées. Par ailleurs, le gouvernement souhaite améliorer les conditions d’accès à l’emprunt des collectivités. La Caisse des dépôts accordera des prêts pour financer les réseaux ou les usines, sur une durée pouvant atteindre 60 ans. Le taux d’intérêt sera faible, égal à celui du taux du livret A +0,75%.

Le deuxième axe du plan consiste à améliorer la qualité de service pour les Français. À ce jour, seulement la moitié des services d’eau et 40 % des services d’assainissement publient leurs données. La publication deviendra obligatoire pour que chacun puisse connaître de façon transparente la performance de ses services d’eau. Les Assises de l’eau visent également à soutenir l’innovation, en particulier pour améliorer le goût de l’eau, et le suivi de sa qualité. 50 millions d’euros seront consacrés chaque année à cette politique.

Davantage de confiance, de solidarité et d’informations

Le plan veut renforcer la confiance et la solidarité dans le secteur de l’eau. Selon le Ministère de la transition écologique, 20 % des Français ne font pas confiance à l’eau et 47 % des Français déclarent boire de l’eau en bouteille tous les jours ou presque. Un comité stratégique de filière devra rendre plus transparente l’information délivrée aux usagers sur la qualité de l’eau potable. Le gouvernement propose également aux collectivités volontaires de mettre en place un chèque-eau, sur le même modèle que le chèque-énergie, avec le même opérateur national.

Dans un sondage récent, le Centre d’information sur l’eau révèle que 74 % des Français souhaitent recevoir davantage d’informations sur l’eau qu’ils boivent, notamment concernant le traitement et la qualité de l’eau du robinet. En particulier, 37 % des Français souhaitent un engagement accru de l’état sur l’amélioration de la qualité de l’eau et 35 % sur la préservation des ressources.

Le second volet des Assises de l’eau se déroulera d’octobre à décembre autour de la question « Changement climatique et ressource en eau : comment les territoires et l’ensemble des acteurs vont-ils s’adapter? » Les travaux s’articuleront autour de trois axes : économiser, protéger et partager la ressource en eau.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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