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MABIN propose des solutions clés en main robotisées et automatisées pour la plasturgie et l’industrie

Interview

MABIN propose des solutions clés en main robotisées et automatisées pour la plasturgie et l’industrie

Posté le par Arnaud Moign dans Innovations sectorielles

La robotique et la cobotique sont d’une aide précieuse pour faire face au manque de main-d’œuvre qualifiée que subissent les industriels. Ces derniers ont besoin de solutions clés en main, fiables, durables et sur-mesure. La start-up MABIN, âgée d’un an à peine, joue le rôle d’intégrateur et propose des solutions adaptées à toutes les opérations de l'industrie et de la plasturgie. Nous avons interrogé Laurent Gourier, l’ingénieur expérimenté qui est aux commandes de cette société prometteuse.

Laurent Gourier
Laurent Gourier est le fondateur de MABIN (crédit : MABIN)

MABIN est une jeune start-up créée en juillet 2022.

Cette société est installée aux Sables-d’Olonne, en Vendée, au cœur d’un territoire reconnu pour l’excellence de sa filière robotique industrielle. MABIN propose des solutions spécifiques robotisées et automatisées pour toutes les industries.

Soutenue par la Région Pays de la Loire, Bpifrance et membre de la French Fab, MABIN met également à disposition de la plasturgie des solutions de palettisation / dépalettisation « no-code ».

Techniques de l’ingénieur : MABIN a été créée il y a un an. Quelles solutions proposez-vous aux industriels ?

Laurent Gourier : Nous avons deux activités séparées. Il y a d’une part nos solutions de palettisation automatique, qui sont polyvalentes car elles s’adaptent à toutes les industries. D’autre part, nous proposons l’intégration de solutions robotisées dédiées à l’industrie de la plasturgie. Ces deux activités sont complémentaires et permettent à MABIN de développer son réseau de clients et de partenaires industriels.

MABIN joue donc le rôle d’intégrateur. Nous réalisons la phase d’étude, en accord avec le besoin du client, puis nous achetons les différents éléments que nous assemblons. Ces éléments sont ensuite interfacés et testés avant la mise en route chez le client.

C’est un milieu que je connais bien, car j’ai travaillé pendant des années en tant qu’ingénieur en conception mécanique (ingénieur d’affaires) au sein du groupe SEPRO, l’un des leaders de l’industrie plastique. Au cours de ma carrière, j’ai donc côtoyé de nombreux systèmes de robotisation en pied de presse ainsi que tout un panel de solutions pour l’assemblage ou le contrôle.

En ce qui concerne la palettisation, les solutions que nous proposons sont de type « robot portique cartésien ». Je constate qu’il y a un fort intérêt pour ces systèmes et que le besoin existe bel et bien. En effet, au cours de ma carrière, j’ai été amené à vendre et intégrer de nombreux robots de ce type. Par ailleurs, en moins d’un an d’existence, MABIN a déjà eu une dizaine de demandes, sans pour autant être très connu.

Quels sont les avantages d’utiliser un palettiseur cartésien ?

palettiseur automatique cartésien MABIN
Visuel 3D d’un palettiseur automatique cartésien MABIN (Crédit : MABIN

Les robots industriels six axes ont l’inconvénient de prendre beaucoup de place, car le robot se déplace suivant une trajectoire circulaire. Si on a cinq palettes à déplacer, celles-ci doivent nécessairement être positionnées autour du robot, ce qui veut dire que toute l’implantation de l’usine doit être pensée autour du robot.

Avec un robot cartésien, il n’y a pas ces inconvénients. Toutes les palettes peuvent être disposées en ligne, les presses étant installées côte à côte. Comme le robot se déplace suivant l’axe vertical, son emprise au sol est donc beaucoup plus faible.

Souvent, les robots six axes sont utilisés par défaut, de manière traditionnelle, par facilité et par habitude, car il suffit de prendre un robot sur étagère. C’est pratique, surtout qu’il y a beaucoup de fabricants et d’intégrateurs.

Dans le cas des robots cartésiens, il n’y a pas de solution sur étagère, chaque robot étant adapté à la situation du client. Cela peut sembler moins pratique, car il y a un vrai travail d’intégration sur mesure, mais en réalité c’est plus avantageux, car cela multiplie les possibilités.

Dans votre récent communiqué de presse, vous évoquez une interface « no-code », sans programmation. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Dans les entreprises, il y a de moins en moins de personnes disposant de compétences en programmation robot. Même les grands groupes sous-traitent beaucoup les activités liées à la robotique.

La robotisation est pourtant incontournable, notamment en palettisation, car la palettisation manuelle engendre énormément de problèmes de TMS et provoque un turnover important dans les entreprises.

La programmation robotique a donc plus que jamais besoin de gagner en accessibilité, d’où l’intérêt de développer des solutions sans programmation, ce que l’on appelle le « no-code ». Cette partie est actuellement en phase de développement chez nous et nous recherchons des partenaires et des financements.

MABIN est une jeune société. Proposez-vous déjà des solutions aux entreprises ?

Bien que MABIN n’ait pas encore de locaux industriels, l’activité a déjà démarré. Nous partons du besoin du client et nous y répondons avec une proposition d’intégration sur mesure. Nous avons des demandes diverses : manipulation de tubes, dépalettisation et ouverture automatique de sacs de matière pour la plasturgie, convoyage, robotique collaborative pour le soudage de pièces plastiques, machines spéciales de soudage par ultrasons, etc.

Pour fournir la partie hardware, nous nous appuyons sur nos partenaires lorsque nous avons besoin de locaux industriels. Nous sommes aussi à la recherche de bâtiments industriels, mais dans le secteur des Sables-D’Olonne, les bâtiments de ce type sont malheureusement rares.

En parallèle, nous avons lancé une phase de financement pour l’installation d’un prototype de palettiseur qui devrait être opérationnel en fin d’année 2023 ou début 2024. L’idée est d’intégrer ce prototype sur une usine pilote.

Nos sources de financement actuelles sont diverses : financement BPI [1], région, fonds privés, prêts bancaires, prêts donneurs du réseau Initiative France. En revanche, nous n’avons pas encore engagé de campagne de financement participatif.

Nous restons ouverts à propositions. Si des personnes souhaitent s’associer au projet, elles sont les bienvenues !

 


[1] Bpifrance

Pour aller plus loin

Posté le par Arnaud Moign


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