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Décryptage

Transgreen : un nouveau plan solaire pour la Méditerranée

Posté le par La rédaction dans Environnement

Il y a quelques mois, le lancement du projet allemand Desertec, qui vise à utiliser, entre autres, les ressources solaires du Sahara pour fournir de l’électricité à l’Europe, voit le jour. Aujourd'hui, c'est un projet français, Transgreen, qui émerge. Le but : Réunir autour d'un projet centré sur les énergies renouvelables les pays membres de l'union pour la Méditerranée. reste à savoir si Desertec et Transgreen se complètent où se concurrencent. Explications.

Il y a quelques mois, le lancement du projet allemand Desertec, qui vise à utiliser, entre autres, les ressources solaires du Sahara pour fournir de l’électricité à l’Europe, voit le jour. Le Ministère Fédéral Allemand de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sureté Nucléaire, finance à ce moment deux études pour évaluer le potentiel en énergie renouvelables de toute la zone MENA (Middle East and North Africa), les besoins attendus pour 2050 en eau et en énergie de ces pays, et la faisabilité d’une connexion par un réseau électrique entre l’EU et le MENA. A l’heure actuelle, plus d’une quinzaine d’investisseur se sont ralliés au projet. Parmi eux, l’américain First-Solar, l’italien Enel ou encore le français Saint-Gobain.A terme, le projet Desertec permettrait de fournir les pays du MENA en électricité, et environ 15 % de la consommation européenne. Aujourd’hui, c’est le projet français Transgreen, auquel sont déjà associés EDF et RTE, et qui sera discuté lors de la réunion des 43 pays composant l’UPM (Union pour la Méditerranée).Concrètement, Transgreen vient compléter Desertec, et pas le concurrencer, répètent les partenaires méditerranéens. A l’horizon 2020, le but avoué est de fournir 20 GW d’électricité, dont 5 auront vocation à être exportés vers l’Europe. Mais plus que ça, l’enjeu fondamental est de permettre à des pays africains de vendre une ressource naturelle inépuisable, et d’en profiter également

Un défi technique dont les réponses sont toujours attendues
Transgreen, comme Desertec, fait face à des défis technologiques jamais relevés jusqu’à présent. Il s’agit notamment de transporter l’électricité d’Afrique en Europe. A l’heure actuelle, une seule voie câblée, qui passe sous le détroit de Gibraltar, établit cette connexion, avec une capacité de 1.400 MW. Les études menées pour le projet Desertec évaluent à environ 4 à 5 % les pertes électriques pour 1.000 kilomètres de ligne. Cet état de fait vient accroître le coût de l’énergie, sans oublier les coûts propres de production.Le projet Transgreen, aujourd’hui, est encore en gestation, comme le confirme un conseiller auprès de l’UPM : « des scientifiques travaillent sur ce projet, mais nous en sommes encore aux balbutiements, d’autant plus que la Méditerranée étant un écosystème fragile, il faudra prendre toutes les précautions environnementales nécessaires pour faire passer autant de câbles sous les eaux ».Rendez-vous donc au mois de mai lors de la réunion des membres de l’UPM au Caires. On en saura alors peut-être un peu plus sur les solutions envisagées pour réaliser le câblage entre l’Europe et l’Afrique. Il sera également intéressant de voir dans quelle mesure ce projet Transgreen vient compléter (et non concurrencer) Desertec.P.T

Posté le par La rédaction


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