De nombreuses installations industrielles stockent, synthétisent ou transfèrent des produits inflammables. En fonction de leurs caractéristiques d’inflammabilité, ces produits sont susceptibles de former des mélanges inflammables dans l’air. En cas d’inflammation, des phénomènes dangereux tels que l’incendie, le jet enflammé ou l’explosion peuvent survenir.
Dans le cadre d’une évaluation quantifiée des risques, il est donc nécessaire d’estimer la probabilité qu’un nuage s’enflamme au contact de sources d’inflammation. Une erreur lors de cette étape peut avoir des conséquences significatives sur les conclusions d’une analyse des risques. Il est par ailleurs important de rappeler que les analyses de risques quantifiées sont de plus en plus utilisées dans une optique de dimensionnement des installations. En d’autres termes, les installations (équipements, structures, bâtiments) sont conçues pour résister à des intensités d’agressions correspondant à une certaine fréquence.
En 2017, dans le cadre des analyses de risques quantifiées, il est possible de recourir à trois modes d’évaluation des probabilités d’inflammation :
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l’évaluation par banques de données ;
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l’évaluation par approches semi-quantitatives ;
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l’application de modèles mathématiques plus ou moins complexes.
Les approches 1) et 2) sont présentées dans l’article [SE 4 020]. Cet article propose de faire un état des lieux sur les modèles mathématiques disponibles pour évaluer la probabilité d’inflammation retardée. Un focus est fait sur les modèles mathématiques dits temporels qui sont aujourd’hui reconnus comme l’approche la plus aboutie pour estimer les probabilités d’inflammation.