Il ne s'agit pas de donner ici une description détaillée et exhaustive de la diversité des manomètres mécaniques existants, mais plutôt de les restituer dans le contexte général de la mesure des pressions usuelles. Les aspects technologiques particuliers découlant de la mesure des pressions différentielles ou des dépressions ne seront pas spécifiquement abordés. Les solutions de protection contre les effets nocifs dus aux environnements hostiles ou aux caractéristiques du fluide contrôlé seront traitées globalement, c'est-à-dire avec l'ensemble des instruments, dans la quatrième partie [R 2 043].
Les manomètres mécaniques sont principalement indiqués pour les mesures statiques (ou quasi statiques) et sont conçus pour délivrer une information locale sur le site de prélèvement. Ils se caractérisent par une grande ergonomie de lecture – souvent reprise sur les interfaces des logiciels de supervision – et par une standardisation éprouvée qui leur confère une qualité d'interchangeabilité. Hormis le fait qu'ils constituent encore une part importante de marché (le remplacement des millions de manomètres mécaniques installés à travers le monde), ils s'imposent aussi sur les sites où l'utilisation de l'énergie électrique est proscrite, et comme instruments de vérification.
Dans leur version de base, on distingue les manomètres à liquide et les manomètres à déformation de solide. Les premiers dérivent plus ou moins du tube piézométrique en U et les seconds déclinent les principes de la membrane déformable et du tube de Bourdon. Ils peuvent être équipés de contacts (manomètres à détection électrique de seuils), voire de dispositifs de transmission, mais alors ils s'apparentent plus à des transmetteurs.
Les balances manométriques constituent une catégorie traitée à part dans le cadre des étalons de pression.