Le fromage fondu, produit de seconde transformation, procède au regard de la réglementation française, de la fonte et de l'émulsification à l'aide de la chaleur (à une température d'au moins 70 oC pendant 30 s, ou toute autre combinaison équivalente), de fromage ou d'un mélange de fromages, additionné éventuellement d'autres produits laitiers (lait, lactosérum, beurre, babeurre, co-précipités, etc.). Cette technologie permet d'obtenir des produits présentant des textures très variables : tartinable, en bloc, sous forme liquide, solide, en poudre... de saveur douce, salée ou sucrée.
De par les ingrédients mis en œuvre, le fromage fondu est un aliment énergétique très digeste. Par ailleurs, compte tenu des procédés employés et des traitements thermiques appliqués, le produit est d'une grande sécurité microbiologique et, de surcroît, peut se conserver à température ambiante selon les technologies mises en œuvre tout en offrant une grande praticité pour son utilisation.
Sur le plan physico-chimique, il s'agit d'une dissolution suivie d'une dispersion de protéines et de matière grasse dans l'eau, obtenue par diverses opérations qui consistent en un broyage, malaxage, traitement thermique et texturation éventuelle d'un mélange de matières premières (dont fromages), afin d'obtenir une pâte homogène, stable chimiquement et microbiologiquement pendant une durée pouvant aller de 3 à 24 mois. Ce processus se caractérise par l'obtention d'une émulsion et met en œuvre trois étapes clés : l'échange d'ions, la peptisation/hydratation et l'émulsification dont la résultante est le krémage.