L’APUR (Atelier Parisien d’Urbanisme) vient de publier une étude sur la climatisation à Paris. Logiquement, la métropole française développe des formes de climatisation en rapport avec l’augmentation des températures. Focus sur les principaux enseignements de cette étude.
L’étude de l’APUR, dont le premier volet se concentre sur les « formes, insertions et nuisances de la climatisation à Paris », décrit une métropole tricolore qui commence doucement à voir ses températures grimper, de jour comme de nuit. En effet, le nombre de nuits tropicales – ces nuits où la température ne descend pas sous les 20 °C – dans la capitale pourrait quadrupler d’ici 2100. Face à cette intensification du réchauffement climatique et à l’îlot de chaleur urbain, la climatisation s’impose tout d’abord comme une solution de confort. Mais son développement rapide à Paris soulève, selon l’étude, des enjeux majeurs en matière d’environnement, de paysage urbain et de régulation.
Une ville encore peu climatisée, mais en transition
Si Paris reste loin des niveaux d’équipement de villes comme New York ou Séville, la dynamique est aujourd’hui bien engagée. En 2020, 25 % des logements français étaient climatisés, avec de fortes disparités : 47 % en zone méditerranéenne contre seulement 17 % dans le nord. Les logements parisiens sont aujourd’hui faiblement équipés, mais les commerces et les bureaux affichent des taux beaucoup plus élevés. En particulier, les bâtiments tertiaires récents ou rénovés intègrent systématiquement des dispositifs de refroidissement.
L’étude de l’APUR détaille les technologies utilisées : du climatiseur mobile, très prisé dans les appartements, aux groupes froids en toiture pour les bureaux, en passant par les réseaux urbains de froid. Ces installations, bien que souvent discrètes, peuvent générer des nuisances significatives : bruit, émissions de chaleur sur l’espace public, fuites de fluides frigorigènes à fort pouvoir de réchauffement global. Le rejet d’air chaud à plus de 45 °C est courant, ce qui aggrave les conditions de vie pour les piétons et empêche les habitants de ventiler naturellement leurs logements la nuit, souligne l’étude.
Un cercle vicieux thermique
La climatisation est, de plus, au cœur d’un paradoxe : elle protège les individus du réchauffement, mais contribue à l’amplifier. En effet, chaque climatiseur rejette de la chaleur dans l’espace urbain, ce qui accroît les îlots de chaleur et encourage encore davantage le recours à la climatisation. Ce phénomène de rétroaction positive est particulièrement visible dans les rues étroites et les cours d’immeubles, où l’air chaud s’accumule. C’est ce que cette étude démontre, images infrarouges à l’appui.
Consciente de ces enjeux, la Ville de Paris a inscrit dans son nouveau PLU bioclimatique des dispositions incitant au recours prioritaire au réseau de froid urbain et aux dispositifs passifs. Les systèmes individuels ne sont tolérés qu’en dernier recours, notamment lorsqu’un local requiert une atmosphère contrôlée. Si des règles existent pour limiter le bruit et les odeurs, les rejets de chaleur ne sont aujourd’hui pas encadrés.
À l’heure où l’équipement en climatiseurs progresse rapidement, parfois sans autorisation ni concertation, la question est désormais posée : comment concilier confort thermique, respect du cadre urbain et transition écologique ? L’étude de l’APUR détaille les leviers pour éviter que la climatisation ne devienne l’ennemie du climat : favoriser les systèmes collectifs, renforcer les règles d’installation, soutenir l’innovation en matière de rafraîchissement passif.
La rédaction a demandé à un agent d’IA générative de dégager les informations principales du rapport.
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