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Réchauffement climatique : le seuil des +1,5°C pourrait être franchi entre 2027 et 2042

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

Des chercheurs de l’Université de McGill présentent une nouvelle méthode de prévision du réchauffement planétaire. Réduisant considérablement les incertitudes, elle prévoit que le seuil des 1,5°C sera probablement franchi entre 2027 et 2042.

Dans une étude publiée dans la revue Climate Dynamics, des chercheurs de l’Université McGill estiment que le seuil d’un réchauffement climatique dangereux sera probablement franchi entre 2027 et 2042. Par « seuil dangereux », ils entendent une augmentation de plus de 1,5°C de la température mondiale. Ces nouveaux travaux réduisent encore le temps qu’il nous reste pour agir contre le réchauffement climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estimait jusqu’ici que nous franchirions ce seuil entre aujourd’hui et 2052. Les chercheurs de l’Université McGill invitent donc les décideurs politiques à accélérer l’action dans la courte fenêtre d’action qu’il leur reste.

Selon cette nouvelle étude, même si les émissions de gaz à effet de serre étaient drastiquement réduites aujourd’hui, la probabilité que le seuil de 1,5°C soit franchi d’ici 2050 reste de 54 %. Cette modélisation la plus favorable repose sur le scénario d’émissions RCP 2.6 du GIEC, le plus optimiste. Dans le scénario d’émissions le plus défavorable, il y a 94 % de chances que la hausse des températures moyennes atteigne les 2°C d’ici 2100. Cette modélisation repose sur le scénario d’émissions RCP 4.5, le plus pessimiste du GIEC.

Un autre raisonnement pour modéliser l’évolution des températures

Habituellement, les scientifiques utilisent des modèles climatiques pour construire leurs scenarii de réchauffement climatique et faire leurs projections de températures. Ces modèles climatiques traditionnels reposent sur des simulations mathématiques des facteurs influençant le climat, comme l’atmosphère, l’océan, la glace, la surface terrestre et le soleil

« La nouvelle méthode que nous utilisons pour prédire la température planétaire s’appuie sur des données climatiques historiques, plutôt que sur les relations théoriques mesurées de façon incomplète par les modèles de circulation générale. Cette méthode permet d’évaluer la sensibilité climatique et son incertitude à l’aide d’observations directes, et ne relève qu’un faible nombre d’hypothèses », explique Raphaël Hébert, coauteur et ancien étudiant-chercheur à l’Université McGill, aujourd’hui à l’Institut Alfred-Wegener à Potsdam, en Allemagne.

Ce nouveau modèle, dénommé Scaling Climate Response Function pour « fonction de calcul de l’ampleur de l’action contre les changements climatiques », permet de faire des projections de la température de la planète d’ici 2100. Fondé sur des données historiques, selon les auteurs, il réduit de moitié environ les incertitudes liées aux projections par rapport aux modèles climatiques classiques.

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