La complexité des systèmes à développer et à maintenir tout au long de leur cycle de vie impose aux industriels de nouvelles exigences afin de garantir les performances opérationnelles et économiques contractuelles.
Au regard de ces nouvelles contraintes, une équipe multidisciplinaire, à laquelle les responsables HSE et CHSCT ont été associés, a été mise en place pour identifier les améliorations à considérer au niveau de la conception des futurs systèmes à développer, à industrialiser et à maintenir. À partir du référentiel des processus, méthodes et outils de l’entreprise, un des axes d’améliorations concerne la vérification des opérations de maintenance en phase de conception par la proposition d’une méthode simple permettant d’évaluer les dangers impactant les opérateurs de maintenance.
Une des principales difficultés rencontrées pendant la phase de développement d’un système ou produit est de démontrer et garantir la sécurité des opérateurs de maintenance au fur et à mesure de l’évolution de la maturité des solutions de conception étudiées. L’application des processus globaux au sein de l’entreprise étendue permet de faciliter le management et le pilotage technique de la solution finale de conception. Par exemple, les processus techniques de l’IS , de la SDF , du SLI , de l’ARPI, permettent d’identifier et de prioriser les risques techniques issus des analyses des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité.
Cependant, lors de chaque phase de conception, il est toujours difficile d’optimiser le choix d’architecture du produit final car celui-ci dépend du niveau de maturité lié aux solutions technologiques retenues et leurs impacts sur les opérations de maintenance et donc sur l’Homme. En effet, les dangers pouvant nuire à l’opérateur maintenance doivent être identifiés, et évalués par une analyse décisionnelle permettant d’appréhender l’ensemble des situations de travail. En conséquence, les résultats de ces analyses doivent permettre de définir les différentes actions favorisant le choix de la solution la plus efficace et la plus adaptée à la situation de l’opérateur de maintenance dans le cadre et respect des normes et standards utilisés au sein de l’entreprise.
C’est dans ce contexte que cette équipe multidisciplinaires a orienté ses travaux sur l’établissement d’une méthode complémentaire, simple et ciblée uniquement sur la phase de conception associée à une liste des dangers à évaluer en priorité. Cette méthode simplifiée, labellisée AROM (analyse de risque des opérations de maintenance) a été développée afin :
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de déceler les dangers des modes opératoires qui composent l’opération de maintenance ;
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d’aider les concepteurs à quantifier et à maitriser les risques par rapport au niveau de risque acceptable ;
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de déterminer la criticité d’une opération de maintenance ;
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d’aider les concepteurs à maîtriser les risques et à améliorer la sécurité de l’opérateur pendant la phase de conception.