M archandises en ville : une obligation d’agir.
La logistique urbaine, composante encore mal appréhendée par les collectivités, va pourtant jouer un rôle central dans les politiques publiques locales.
D’une part, parce que les collectivités, s’inscrivant dans un contexte de densification du tissu urbain et d’usages multiples et concurrents, n’ont pas réussi à endiguer la congestion, en dépit du reflux du « tout automobile ».
D'autre part, parce que les collectivités sont face à une urgence environnementale qu’elles tardent à affronter. La contribution du parc de véhicules de transport de marchandises aux émissions polluantes met l’activité logistique au cœur du débat sur les restrictions d’accès à la ville.
Ensuite, parce que les habitants de la ville sont devenus des « consonnautes » et que ce qu’on reproche à la logistique (congestion, pollution, bruit) n’est en réalité que le choix du client final qui veut être livré à domicile dans un temps de plus en plus court. À cela s’ajoute le fait, récent mais en forte progression, que le particulier devient expéditeur de marchandises par la reprise d’achats faits sur le net et la vente d’articles d’occasion sur des réseaux tels que E-Bay, Le Bon Coin...
En l’absence d’une véritable politique publique de mobilité des marchandises, de lieux physiques pour accueillir les véhicules de livraison, autrement dit de gestion de la circulation et du stationnement et de foncier affecté à la logistique en cœur de ville pour traiter les marchandises, le service de distribution urbaine deviendra intenable.