Le programme phare des Nations unies pour l’eau, World Water Assessment Program (WWAP), réunissant l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF, estime que chaque être humain a besoin d’au minimum 20 à 50 L d’eau propre chaque jour pour satisfaire ses besoins. Près de 2 personnes sur 10 sont encore privées d’eau potable et plus d’un milliard d’êtres humains sont réduits à consommer de l’eau potentiellement contaminée. La pollution des eaux par les rejets issus de l’industrie, de l’agriculture et des eaux usées domestiques a des conséquences dramatiques. La plus préoccupante est la propagation de maladies, au premier rang desquelles le choléra, la typhoïde ou la dysenterie. On estime que 80 % des maladies prévalant dans les pays en développement seraient directement liées à un accès défaillant à l’eau potable et aux équipements sanitaires.
Les ressources en eau douce sont limitées : l’accroissement prévisible de la population et le développement industriel font craindre une rupture des ressources en eau aux conséquences bien plus graves que celles qui résulteront de la fin des réserves pétrolières. Il y a des substituts au pétrole, pas à l’eau. Ainsi, 47 % de la population devrait connaitre un stress hydrique à l’horizon 2030, contre 40 % actuellement (source UNESCO).
Qualité de l’eau distribuée et quantité suffisante sont donc les critères à concilier pour le traitement des eaux. Les opérations de séparation par membranes (osmose inverse OI, nanofiltration NF, ultrafiltration UF, microfiltration MF) sont bien placées pour atteindre ces objectifs. En effet, comme les membranes jouent le rôle de barrière physique, elles produisent avec une grande fiabilité une eau de qualité pour la consommation humaine et l’industrie, que ce soit à partir d’eaux douces ou d’eaux salées. Introduites dans le traitement des eaux usées, ces opérations de séparation permettent un recyclage ou/et une réutilisation de l’eau réglant ainsi, potentiellement, le problème de la quantité.
Le glossaire en fin d’article récapitule les définitions de l’article et celles nécessaires à sa compréhension.