Tout au long du projet, le chef de projet doit pouvoir donner une réponse satisfaisante à la question on ne peut plus légitime posée par le responsable de l’entreprise, par son client, voire par les deux : « Combien ça coûte ? » et « Combien ça rapporte ? ».
Rappelons que le projet est en général découpé en 5 phases :
- analyse ;
- conceptualisation ;
- développement ;
- validation ;
- communication.
Chacune d’elle donnant lieu à un « jalon » et à une revue de projet.
Or, par définition, au début du projet à la date T-5, le niveau d’information est très faible. Il s’enrichit progressivement pour atteindre (théoriquement) un niveau de 100 % à la date T0 (cf. Figure 1).
À la date T-5 du début de projet, et jusqu’à T0, les responsables du projet devront, en temps réel, disposer d’un ensemble de méthodes permettant d’exploiter les données générées par le projet, notamment en s’appuyant sur le traitement statistique de l’expérience capitalisée par l’entreprise, au sens du marketing : gammes de produits, lignes de produits. Ce sont :
- La méthode analogique, avec une variante, en tout début du projet : la méthode analogique grossière ;
- La méthode paramétrique ;
- La méthode des « prix de revient », méthode classique de la comptabilité analytique, liée aux bilans et aux différents tableaux de bord destinés aux actionnaires. Les outils 1 et 2 vous proposent un exemple de feuille de calcul Excel utilisable par les chefs de projets.
Attention
Pour les deux premières méthodes, bien qu’on puisse se contenter d’Excel, un logiciel de traitement statistique des données est très utile et permet l’exploitation des données.
Remarque
Du fait que la comptabilité analytique est la règle quasi-générale dans les entreprises, nous ne ferons qu’une approche superficielle de méthode des « prix de revient », mais en insistant sur les données économiques à introduire.
Une autre fiche présente la méthode de la « valeur ajoutée directe » (VAD), qui permet d’approcher la performance économique d’une manière plus synthétique.
Dans ce qui suit, il s’agira de projets de développement de produits ou de services, dont le but est principalement d’adapter des principes technologiques connus. Pour les projets pour lesquels il n’y a pas d’historique, et c’est le cas pour les projets du type recherche (« nouvelle ligne de produit », « nouveau type de service »), il faut attendre que l’on ait assez d’éléments en main pour appliquer la méthode des « prix de revient » ; mais cette étude économique a un caractère générique qui fait réellement partie de la recherche.