Partons de l’hypothèse que le résultat de la pondération entre 3 alternatives, dénommées ei, est connu à l’avance : e1 = 10 %, e2 = 30 %, e3 = 60 %, totalisant 100 % d’importance.
Les méthodes de tri croisé de base qu’on trouve dans certains manuels préconisent de remplir une demi-matrice (tableau) supérieure, les lignes et colonnes correspondant aux alternatives, en mettant dans chaque case de la matrice :
- l’élément le plus important de la paire des alternatives (eligne, ecolonne) ;
- accompagné d’un chiffre 0, 1, 2 ou 3 selon le degré de supériorité (0 : importance équivalente, 1 : importance légèrement supérieure, 2 : supérieure, 3 : très supérieure).
En appliquant cette « recette » au mieux, on remplit donc une demi-matrice avec :
- e2 (30 %) qui domine e1 (10 %) avec un degré de supériorité 2 ;
- e3 (60 %) qui domine e2 (30 %) avec un degré de supériorité 2 ;
- e3 (60 %) qui domine e1 (10 %) avec un degré de supériorité 3.
Au final, les poids sont estimés en proportion des points récoltés par les alternatives ei dans la demi-matrice. On trouve donc avec 0 point pour e1, 2 points pour e2, et 5 points pour e3, la pondération suivante : e1 = 0 %, e2 = 29 %, e3 = 71 %. Le processus se trouve résumé dans le schéma suivant :
Adopter un chiffrage du degré de supériorité plus fin (comme de 0 à 100 au lieu de 0 à 3 par exemple) ne changera rien à l’affaire, bien au contraire. En effet, on voit qu’on aura de toute façon l’élément le moins important égal à 0 %. De plus, on ne peut même pas se fier au classement (dite aussi hiérarchisation en analyse fonctionnelle) ou au choix de la meilleure alternative, donnés par ces méthodes. Il convient donc d’être prudent car cette méthode ou d'autres similaires sont actuellement utilisées en entreprise et mises en œuvre dans certains logiciels commercialisés.
Outil de calcul pour appliquer la méthode de comparaison par paires Moyenne arithmétique sur les lignes et la méthode Moyenne arithmétique sur les colonnes.