Les émissions odorantes constituent une des préoccupations environnementales importantes. Plus que d’autres, certaines industries présentent diverses incommodités. Par ailleurs, le développement de certaines activités est une nécessité lorsqu'elles sont une réponse à une problématique de sécurité publique ou de salubrité. Les métiers de traitement des sous-produits carnés issus de l’élevage ou de l’industrie agroalimentaire entrent dans ce cadre. Ces activités sont potentiellement émettrices d’émissions gazeuses occasionnant une gêne olfactive. La filière française est largement concentrée, puisque deux groupes industriels se partagent deux tiers de la production nationale. En France, on compte en 2004 une quarantaine d’usines de traitement des sous-produits carnés et onze usines d’équarrissage .
La problématique de cette activité est d’empêcher la propagation dans les ateliers des buées et effluves à partir des machines, car il est impossible de garantir l’homogénéité de l’extraction de l’air ambiant des locaux. Ceci sera bénéfique au niveau interne pour le personnel et pour les visiteurs mais également en externe pour le voisinage. L’objectif est premièrement de limiter les risques de génération d’odeurs en intervenant sur des facteurs de process, en second lieu de capter au plus tôt les buées, et enfin d’épurer correctement l’effluent gazeux collecté.
Ces émissions peuvent être maîtrisées en modernisant les outils, en mettant en place des procédures de production strictes, en installant des réseaux aérauliques de captage et enfin en employant des filières de désodorisation. Moyennant ces travaux et l'emploi de bonnes pratiques, ces activités, impératives pour éradiquer tout risque sanitaire, peuvent fonctionner en bonne entente avec leur voisinage.