La lumière bleue correspond aux longueurs d’onde courtes du spectre, situées entre 380 et 500 nm, en passant du violet à l’indigo puis au bleu. Également désignée sous le nom de HEV (Haute Énergie Visible), elle fait partie du spectre du visible qui constitue 55 % des rayonnements lumineux qui atteignent la surface de la terre et est également largement émise par de très nombreuses sources de lumière artificielle (LED, mais aussi TV, tablettes, smartphones, ordinateurs, etc.).
L'exposition quotidienne à la lumière bleue, notamment en provenance de sources artificielles, constituerait l'un des principaux facteurs responsables du vieillissement prématuré de la peau, avec le soleil et la pollution. Ces longueurs d’onde émises par nos écrans pénétreraient en profondeur dans le derme, réduisant progressivement la capacité des cellules cutanées à se régénérer.
Bien que le lien entre lumière bleue et vieillissement cutané précoce ne soit pas encore totalement élucidé, par mesure de prévention, un nombre croissant d’actifs naturels ou synthétiques censés protéger la peau des effets délétères de l'excès de ces longueurs d’onde a été développé depuis 2014. Si en 2016, seule une dizaine de produits cosmétiques revendiquait une activité anti-lumière bleue sur les près de 40 000 lancements commerciaux de l’année, ce chiffre n’a eu de cesse de croître depuis. Cet article fait, dans un premier temps, le point sur les effets cutanés de la lumière bleue. Puis, les méthodes scientifiques utilisées afin de valider l’efficacité d’actifs anti-lumière bleue sont exposées, avant de présenter quelques actifs naturels et synthétiques, ainsi que quelques formulations disponibles sur le marché.
Un glossaire en fin d’article regroupe les définitions importantes ou utiles à la compréhension du texte.