Les coproduits marins représentent en moyenne 50 % du poids du produit pêché. Seuls 50 % sont directement consommés sous forme de filets ou de chair. La valorisation des coproduits marins constitue donc un véritable enjeu.
En effet, dans un contexte de diminution des volumes de pêche débarqués, la valorisation des coproduits peut fournir :
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un revenu complémentaire aux entreprises de pêche, de première et seconde transformation ;
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une source complémentaire de protéines d’origine marine sur le marché alimentaire ;
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des molécules à forte valeur ajoutée possédant des propriétés intéressantes ;
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une réponse à la problématique de développement durable en transformant des déchets en matières premières et en contribuant ainsi à une démarche de préservation de la ressource et d’optimisation de son utilisation.
Différents procédés existent pour obtenir des produits à plus ou moins haute valeur ajoutée : la cuisson dans le cas de la farine, l’hydrolyse pour solubiliser les protéines, la séparation mécanique pour obtenir de la pulpe, la décantation centrifuge pour extraire de l’huile et des protéines solubilisées, la filtration pour extraire et concentrer des molécules d’intérêt, le séchage pour stabiliser les produits obtenus.
Les choix technologiques sont fonction des volumes disponibles, des investissements nécessaires, des teneurs en composés d’intérêt, très variables d’une espèce à l’autre, et des attentes du marché.
L’article présente les principales valorisations et illustre ainsi la palette des possibilités d’utilisation de ces coproduits.