Système de production au plus juste
Amélioration continue dans l’entreprise

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la crise pétrolière de 1973 entraîne une réduction de la demande et provoque pour les industriels de sérieuses difficultés économiques, en particulier au Japon. Bien que l’approche américaine de production de masse ait porté ses fruits pendant la période de croissance rapide de l’après-guerre, a contrario, dans une période de faible croissance générale de la consommation, les économies d’échelle liées à cette approche atteignent leur limite. La conviction que les lots de production doivent être le plus grand possible afin de réaliser ces économies d’échelle, et que tout ce que l’on produit peut être vendu, implique dès lors des risques considérables. Au Japon, Toyota semble faire face mieux que les autres, grâce à une nouvelle philosophie de gestion de la production connue aujourd’hui sous le nom de système de production Toyota.

La production de masse, axée sur l’utilisation maximale du matériel et de la main-d’œuvre, engendre une abondance de stocks. En revanche, le système de production Toyota, parfois nommé la production au plus juste, vient de l’idée qu’un excès de production est un gaspillage et provoque des coûts superflus, en particulier le coût de la création et de la possession de stocks. D’après Toyota, les stocks excédentaires créés par la surproduction cachent toutes sortes d’inefficacités telles que :

• le manque de fiabilité et le faible rendement de l’outil de production ;

• des prévisions et une planification inadéquates ;

• des matériaux défectueux ;

• des flux de matières inutiles ;

• des transports inefficaces.

Le système Toyota se fonde sur deux principes fondamentaux : la production juste à temps et le tirage par l’aval des activités de l’amont. Dans l’idéal du juste à temps, chaque opération de production doit prendre juste ce dont elle a besoin de l’opération précédente, sans plus. De même, le poste en amont ne doit pas produire plus que la quantité requise...