Bilan de fonctionnement : lister les mesures compensatoires (partie 4)

« Éviter, réduire, compenser » sont les trois verbes d’action qui sont à associer aux mesures compensatoires. Toute exploitation d’installation classée pouvant porter atteinte à l’environnement doit, par ordre de priorité :

• éviter le dommage ;
• en réduire l’impact ;
• s’il subsiste des impacts résiduels, ensuite et seulement, compenser le dommage résiduel identifié.

La compensation vise donc à contrebalancer les effets négatifs pour l'environnement d'une activité par une action positive. Elle doit donc théoriquement rétablir une situation d'une qualité globale proche de la situation antérieure et un état environnemental jugé fonctionnellement normal ou idéal.

L’utilisation de mesures compensatoires intervient lorsque l’impact n’a pu être évité par la conception, ou suffisamment atténué par la mise en œuvre de mesures de réduction. S’il subsiste des « risques résiduels non négligeables », la compensation est envisagée.

Pourquoi des mesures compensatoires ?

Malgré des études qui permettent d’identifier le plus exhaustivement possible les risques associés à une activité, il n’est pas toujours facile de supprimer tous ces risques. Seul l’arrêt total des activités permettrait de supprimer l’ensemble des risques : l'approche probabiliste affiche clairement que le risque zéro n'existe pas.

À défaut d’arriver à supprimer tous les risques, la réglementation et le bon sens amènent à rechercher des solutions pour prévenir de manière efficace les risques et, si le risque était avéré, d’en limiter les conséquences. Plusieurs mesures compensatoires peuvent être envisagées : il n’est pas demandé d’être exhaustif mais de rechercher les mesures compensatoires adaptées à chaque situation.