Évaluer l'exposition du personnel

Inhalation

C'est la voie la plus importante dans la plupart des situations d'exposition professionnelle.

Les gaz traversent la barrière pulmonaire et passent directement dans la circulation sanguine.

Pour les particules, différentes fractions de taille sont définies, en fonction de la profondeur qu'elles sont susceptibles d'atteindre dans l'arbre respiratoire. Ces fractions de taille – on parle de fractions conventionnelles – font l'objet d'un consensus international traduit au travers de normes, ISO 7708:1995 et EN481 :1993.

Les tailles de particules ne correspondent pas à des dimensions vraies, mais au diamètre équivalent d'une sphère de densité unité ayant le même comportement dans l'air (vitesse de chute). On parle de diamètre aérodynamique.

Les VLEP seront fixées, en fonction des effets toxiques des agents chimiques, pour l'une de ces fractions de taille que l'organisme de mesure vous proposera d'évaluer. Par exemple, les poussières de bois, toxiques des voies respiratoires supérieures feront l'objet d'une mesure de la fraction inhalable, alors que c'est la fraction alvéolaire qui sera prélevée dans le cas des poussières de silice cristalline toxiques du poumon.

Ingestion (absorption gastro-intestinale)

Voie privilégiée de l'empoisonnement volontaire, elle est rare dans l'industrie. Elle peut s'y manifester de manière accidentelle, par confusion entre une boisson et un produit pas ou mal étiqueté utilisé sur le lieu de travail. Elle peut également être plus insidieuse, par exemple par la répétition de la prise de nourriture sur le lieu de travail contaminé, ou par transfert depuis les mains souillées.

Transcutanée par contact peau/solide, peau/liquide, peau/gaz

Elle peut être définie comme une absorption de la substance conduisant à son passage au travers de la peau dans la circulation sanguine.

Elle est souvent sous-estimée, plus généralement mésestimée. Avec certaines substances dont la tension de vapeur à la température d'usage est faible, elle peut être dominante par rapport à la voie respiratoire. Les agents chimiques qui font l'objet de la mention « peau » dans les listes de valeurs limites d'exposition ont une propension plus importante à traverser la barrière protectrice cutanée.