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L’éolien flottant en mer Méditerranée a son débat public

Posté le par Matthieu Combe dans Énergie

Un débat public se tient jusqu’au 31 octobre sur les futurs projets d’éoliennes flottantes en mer Méditerranée. Le public est invité à se prononcer au tout début de ce projet qui pourrait aboutir à l’installation d’un gigawatt d’éoliennes flottantes.

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) prévoit l’attribution en 2022 d’un appel d’offres pour deux nouveaux parcs éoliens flottants de 250 mégawatts (MW) chacun, en mer Méditerranée. L’attribution de futures extensions de 500 MW pour chacun des parcs est également prévue à partir de 2024. Ainsi, ces premiers projets d’éoliennes flottantes en mer Méditerranée totalisent 1,5 gigawatt (GW). En prévision, le ministère de la Transition écologique et RTE confient à la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) l’organisation d’un débat public du 12 juillet au 31 octobre 2021. Celui-ci est organisé par une commission particulière du débat (CDP), composée de 6 membres et présidée par Etienne Ballan, sociologue et urbaniste.

Un débat public précoce

Ce débat intervient en phase précoce du projet et porte sur les deux projets initiaux, leurs extensions et le raccordement mutualisé de ces parcs. Pour l’instant, quatre macro-zones potentielles ont été identifiées : dans le périmètre du parc naturel marin du Golfe du Lion, au large des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, au large du Cap d’Agde, au large de la Petite Camargue et au large du Golfe de Fos-sur-Mer. Les zones retenues accueilleront dans un premier temps pour chacun des deux parcs une vingtaine d’éoliennes flottantes, leurs systèmes d’ancrage, un poste électrique en mer et le raccordement au réseau. Pour chaque parc, l’extension visera ensuite l’installation d’une quarantaine d’éoliennes supplémentaires.

« Le débat qui s’ouvre pour ces trois prochains mois a pour but d’associer au plus près et au plus tôt les citoyens du pourtour de la Méditerranée, ainsi que l’ensemble des parties prenantes du territoire, au projet d’installation de futures éoliennes en mer : c’est essentiel pour avoir un débat apaisé et constructif sur le développement de cette énergie », a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

Tout (ou presque) reste à définir

Les deux régions pressenties pour accueillir au moins un parc – Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur – participent au débat public. Au menu : consultation en ligne, réunions publiques, mais aussi échanges sur les plages pour recueillir l’avis des estivants. Tout est sur la table. Le débat public devra proposer au moins trois zones préférentielles pour l’installation des deux parcs et leur extension. Il devra aussi proposer les moyens d’intégrer ces parcs et leur raccordement au niveau environnemental en prenant en compte les aspects liés à la biodiversité, au paysage et aux usages du milieu marin.

« Ce sera LE débat d’opportunité sur le développement de l’éolien en Méditerranée », a expliqué le président de la Commission particulière du débat, Etienne Ballan à l’AFP. Car « 1,5 GW ce n’est que le début ». La question sous-jacente de ce débat est de savoir si la mer Méditerranée deviendra ou non un lieu important de production électrique par énergie éolienne. Comment concilier au mieux production électrique et partage des lieux avec la navigation commerciale, les plaisanciers et les pêcheurs ? Quelles sont les perspectives économiques au niveau local pour la filière et la modernisation des ports de Fos et Port-La-Nouvelle… ? Le débat public sera un espace privilégié pour aborder ces questions.

Deux mois après la fin du débat, la CNDP publiera le compte-rendu et le bilan du débat. Dans les trois mois suivants, l’État indiquera s’il poursuit ou non le projet et expliquera comment il prend en compte chaque avis, argument ou recommandation du public. Si le projet se poursuit, les constructeurs et exploitants de ces parcs seront désignés par appel d’offres. Les parcs bénéficieront d’un tarif de rachat garanti, sous la forme d’un éventuel complément de rémunération sur l’électricité produite, rappelle le ministère de la Transition écologique.

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Posté le par Matthieu Combe


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