Suite à une recrudescence de pertes de confinement dans les secteurs de l'industrie chimique et pétrolière survenues à partir de 2007, un plan de modernisation des installations industrielles (PMII) a été initié en 2008. Ce plan a conduit à définir pour les industriels soumis au régime des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) de nouvelles obligations sur le recensement, l'évaluation et le suivi des équipements critiques.
Au travers de l'arrêté du 4 octobre 2010, il est demandé aux industriels de mettre en place une méthodologie de gestion et de maîtrise du vieillissement des mesures de maîtrise des risques instrumentées (MMRI). L'objectif visé est de pouvoir garantir un maintien dans le temps des performances des MMRI valorisées dans le cadre des études de dangers pour les sites classés SEVESO.
Cette nouvelle exigence a pour finalité de mieux prévenir le vieillissement en imposant un suivi rigoureux de l'ensemble des systèmes instrumentés de sécurité (SIS) ainsi que certaines MMR qui couplent des équipements techniques (capteur, vanne, etc.) et des actions humaines. Pour ce type de MMR, plus connu sous le nom de système à action manuelle de sécurité (SAMS), des conditions quant à la nature de l'action humaine sont à vérifier avant de pouvoir les considérer comme des MMRI. Le présent article s'attache à donner les clés au lecteur lui permettant de comprendre comment identifier les MMRI et compiler les informations nécessaires à la réalisation des fiches de vie. Les aspects liés à l'exploitation et à la gestion des compétences ne seront pas abordés dans cet article. Le lecteur pourra se référer aux recommandations présentées dans la guide méthodologique pour la gestion et la maîtrise du vieillissement des MMRI (guide DT 93).