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Revue du Web #15 : les vidéos de la semaine

Posté le 28 novembre 2011
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

Chaque semaine, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

« NeverWet », le spray super-hydrophobe :

Pour débuter cette quinzième revue du Web, voici le surprenant spray super-hydrophobe conçu par la société américaine Russ Nanotechnologies. Il y a près de trois ans, cette société américaine a eu besoin de réduire la corrosion sur des produits en acier, initiant alors l’aventure de la création de ce spray. Le concept, pas complètement nouveau, a le mérite d’être particulièrement bien illustré par la vidéo de présentation.

L’hydrophobie se définit assez simplement : l’angle de contact d’une goutte d’eau, lorsqu’elle est sur une surface plane (localement), doit dépasser les 90 degrés. Au-delà de 150°, la surface est alors considérée comme étant super-hydrophobe. Un angle de contact égal à 180° signifie que la goutte d’eau est complètement sphérique, repoussant la zone de contact jusqu’à un simple point. À titre d’exemple, le Téflon d’une poêle n’est qu’hydrophobe, l’angle de contact moyen étant de 95°. Les surfaces traitées par le spray « NeverWet » offrent un angle de contact généralement supérieur à 160°, d’après les chiffres fournis par les concepteurs.

La super-hydrophobie présente de nombreux intérêts : outre ses évidentes qualités imperméabilisantes, elle permet de lutter assez efficacement contre le gel, souvent fatal pour les isolants électriques, les lignes à haute-tension, ou le revêtement des ailes d’un avion. Elle est également efficace pour lutter contre la corrosion : « NeverWet » serait jusqu’à quatre à six fois plus efficace qu’un revêtement en polyuréthane classique, généralement utilisé sur de nombreuses infrastructures. La super-hydrophobie permet également de préserver plus facilement une surface ou un milieu des moisissures et des bactéries, l’eau accélérant la prolifération de celles-ci. Enfin, elle transforme n’importe quelle surface en surface auto-nettoyante, le fonctionnement de la grande majorité des matériaux étant évidemment optimisé lorsqu’ils sont propres.

Pas encore disponible à la vente, ce spray pourrait bien se retrouver dans le commerce courant 2012, intéressant à la fois les particuliers comme de nombreux professionnels, milieu hospitalier et ingénierie civile en tête.

« EduBot », le robot hexapode :

« EduBot » est un robot développé conjointement par les chercheurs des universités de Pennsylvanie, de Harvard et de Florida A&M (Agricultural and Mechanical). Successeur de « RHex », conçu par la très prolifique société américaine Boston Dynamics, « EduBot » est un robot hexapode , ce qui signifie que sa locomotion se base sur trois paires de pattes, comme les insectes.

Télécommandé, il se présente sous la forme d’un parallélépipède d’une quarantaine de centimètres de long, possédant sur ses flancs six axes répartis de manière régulière sur lesquels sont fixés les pattes. Chaque patte est composée d’une lame recourbée en demi-cercle, dont la raideur est variable grâce à une bague dont la hauteur varie et se contrôle à distance. La coordination des pattes se base sur une architecture de contrôle décentralisée, les pattes étant connectées en un réseau parallèle, et les allures déterminées à l’aide d’un programme utilisant notamment des algorithmes génétiques.

Sa démarche particulière et ses six pattes recourbées en demi-cercle rendent « EduBot » particulièrement mobile en terrains meubles ou difficiles, tels que la végétation, le gravier, la boue, le sable ou même les rails de chemins de fer. Les militaires pourraient bien lorgner sur ce petit robot, tant il pourrait se réveler efficace en mission de reconnaissance sur terrain accidenté, ou dans une zone sinistrée après une catastrophe…

Un costume d’appareil-photo géant… qui fonctionne :

Tyler Card a voulu mettre la main à la pâte pour son costume d’Halloween, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas fait les choses à moitié. Quitte à réaliser un costume d’appareil-photo géant, autant s’assurer qu’il fonctionne aussi !

Le boîtier, réalisé en carton peint fixé à l’aide de scotch, – à l’exception de l’ « objectif », un seau en plastique –, épouse le design d’un Nikon D3. Cette « lentille » géante abrite le véritable appareil de Tyler Card, un Nikon DSLR. Pour rendre son déguisement fonctionnel, les photos sont prises à l’aide d’un bouton se trouvant sur le boitier-costume, qui commande le flash (une lumière stroboscopique) simultanément grâce à une commande sans fil.

Une fois la photo prise, elle devient automatiquement disponible au dos du boîtier, comme pour un véritable appareil, un grand écran LCD faisant ici office du classique écran de prévisualisation. Allez jeter un coup d’œil aux deux vidéos suivantes, la première concernant l’appareil-photo à proprement parler, la seconde détaillant la conception du costume.

Fully Functional Camera Costume from Tyler Card on Vimeo.

Making of the Camera Costume from Tyler Card on Vimeo.

Le robot artiste interactif du collectif « The Creators Project » :

Benjamin Grosser, membre du collectif d’artistes « The Creators Project », a imaginé un  robot artiste interactif, dont le média serait la peinture. L’installation ressemble à une grosse photocopieuse, surmontée d’un dispositif rendant le pinceau mobile. Un micro capte les bruits extérieurs, ainsi que le propre bruit de la machine, les données recueillies servant de stimuli à la machine qui les interprète à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle.

Le pinceau, contrôlé par un servomoteur, passe au choix dans l’un des quatre pots de couleur, puis est dirigé sur la toile disposée horizontalement. Des caméras savamment placées permettent d’avoir une vue d’ensemble, ou au plus près. La démarche est intéressante, car elle questionne le principe même d’art en mettant un pinceau entre les « mains » d’un robot, censé être dénué de tout sens artistique. On vous laisse apprécier (ou non) le résultat, dans la vidéo qui suit :

Interactive Robotic Painting Machine (2011) from benjamin grosser on Vimeo.

Le gadget (inutile ?) de la semaine : un oreiller qui réveille les ronfleurs intempestifs

Pour conclure cette quinzième revue du Web, voici le gadget (inutile ?) de la semaine : un oreiller du nom de Jukusui Kun (« sommeil profond » en japonais), qui réveille les ronfleurs.

En forme d’ours en peluche, l’oreiller possède plusieurs micros captant le niveau de décibels durant le sommeil, ainsi qu’un oxymètre mesurant le niveau d’oxygène dans le sang, placé au bout d’un doigt. Lorsque le niveau de décibels dépasse un certain stade, l’ordinateur relié à l’oreiller déclenche le bras de l’ours en peluche, délivrant une caresse censée remettre le ronfleur du « bon » côté, et ainsi l’empêcher de ronfler, – cet oreiller pouvant être extrêmement utile contre les apnées du sommeil. Voyez plutôt :

Par Rahman Moonzur

 

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